On dit que la lumière est au bout du tunnel, parfois le tunnel est très long.
Une jeune fille, Massoumeh, quitte la campagne iranienne pour aller vivre avec sa famille à Téhéran. Elle est très heureuse de ce changement parce qu’elle va pouvoir aller à l’école alors que sa mère et ses frères auraient préférés la marier au village. Massoumeh va se faire une amie Parvaneh, qui est très différente d’elle, elle ose parler librement à ses parents, elle n’est pas hyper pratiquante. Cela va donner des envies d’un autre monde à Massoumeh, croire qu’avec le régime du Shah les filles peuvent avoir un avenir en Iran. Un jour, ses frères décident de la marier à un homme qu’elle ne connaît pas, qu’elle n’a jamais vu, tout ça parce qu’elle a laissé un homme lui écrire des poèmes.
A travers le parcours chaotique de l’héroïne pour avoir une vie décente, Parinoush Saniee nous montre un monde où il ne fait pas bon être une femme. Si les régimes politiques amènent des changements, les mentalités de la population ont toujours un temps de retard. Au lieu de laisser les femmes libres de se vêtir, de se comporter selon leur envie, il faut que les hommes les soumettent à leur volonté en les cachant par des vêtements mais aussi en les gardant à la maison. Et dire qu’au temps de Darius, la perse était tellement moins sombre, les femmes et les hommes portaient des vêtements colorés alors qu’aujourd’hui on voit des femmes tout de noir vêtu.
Ce roman c’est comme lorsque l’on nage sous l’eau, sauf qu’on ne sait pas quand on pourra sortir la tête et reprendre son souffle.
Un avis sur « Le voile de Téhéran, Parinoush Saniee »