Des mille et une façon de quitter la Moldavie, Vladimir Lortchenkov

Citoyens je vous le dis, nous irons sur la lune.

Larga, un petit village de Moldavie, les habitants rêvent tous d’une chose partir en Italie. L’Italie c’est le paradis. On travaille sans effort, on mange à sa faim, alors qu’ici à Larga tout n’est que misère et désolation. Les habitants vont faire preuve d’imagination pour quitter ce pays quitte à se faire passer pour une équipe de curling, construire un avion, vendre un rein.

Avec son humour grinçant, Vladimir Lortchenkov parle du nouvel eldorado (l’Amérique est toujours le rêve pour ceux qui veulent émigrer) pour les pays de l’ex-URSS : l’Europe. Quant ils voient à la télévision les allemands, les français et autres pays qui vivent décemment, ont du travail, ont la sécurité maladie, ils se disent « pourquoi je n’y aurais pas droit ». Lortchenkov joue sur le cliché de vouloir quitter la misère pour aller vers un monde soit disant meilleur en mettant en scène la crédulité du « peuple ». Les gens démunis sont souvent prêt à croire le premier hurluberlu qui dit vouloir faire la guerre sainte en Italie et apporter la vraie religion : orthodoxe.

Un roman drôle mais qui appuie là où ça fait mal en nous parlant du problème de l’émigration et de la situation des pays de l’Est après la dissolution de l’union soviétique en 1989.

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