Où que tu sois, je te retrouverais.
Dans un village croate, on fête les pêcheurs et Silva jeune fille de 17 ans veut en profiter pour mettre sa plus belle robe et affoler le coeur de son amoureux. Le lendemain matin, Silva n’a pas dormit à la maison, personne ne s’inquiète, elle doit être avec son amoureux. Au fil de la journée, ses parents, son frère s’inquiètent d’avantage, Silva n’est toujours pas rentrée. Pendant des mois, des années, sa famille ne va cesser de la chercher. Nous sommes en 1989 lorsque le drame survient, la Yougoslavie vit ses dernières heures et lorsqu’en 1991 la Croatie prend son indépendance la disparition de Silva est mise aux archives parce que les policiers d’hier ne sont plus ceux d’aujourd’hui.
L’auteur croate Jurica Pavicic nous raconte dans ce roman la disparition d’une jeune fille pendant une fête de village, une histoire déjà vu des centaines de fois. Et pourtant, cette histoire n’est pas comme les autres. L’histoire nous est conté par les différents personnages : les parents, le frère et son amoureux. Nous découvrons alors un personnage complexe, on passe de la gentille fille modèle, à une fille plus sombre et secrète. Cette disparition survient au moment où la Yougoslavie est en train de se disloquer, il y a des conflits, c’est une période d’instabilité et pousse de nombreuses personnes à quitter le pays pour aller en Europe avec l’espoir d’une vie meilleure. C’est le cas du frère de Silva, qui pense que sa soeur est partie et il va la chercher dans plusieurs pays croyant à chaque fois la trouver dans une famille heureuse.
Un roman passionnant, haletant, très cinématographique qui mérite amplement ses nombreux prix.
3 commentaires sur « L’eau rouge, Jurica Pavicic »