La vie n’est pas un long fleuve tranquille.
Le narrateur raconte son enfance dans une Tchécoslovaquie d’entre guerre. Il se souvient avec affection de son père, un homme loufoque, il était doué pour le commerce et pouvait vendre n’importe quoi. Quand il réussissait, il dépensait sans compter, et lorsqu’ils étaient pauvres il ne se plaignait jamais. Cet homme avait une passion : les poissons. Il adorait aller à la pêche et il avait transmis à son fils cet amour. Le narrateur prenait parfois des risques pour aller pêcher, la famille est juive et doit se cacher pendant la guerre, la famille comme beaucoup d’autres subit des persécutions.
Ce roman beau et triste à la fois, raconte l’enfance d’un homme pendant la guerre. Il parle surtout de sa relation avec son père et du personnage de son père qui fait parfois sourire tellement il semble dans une autre réalité. Cette passion insensée pour les poissons, lui fait parfois prendre des décisions idiotes mais qu’importe il recommencera. Malgré cette légèreté des premières pages, l’auteur, Ota Pavel, raconte le quotidien d’une famille juive en pleine seconde guerre mondiale, qui doit à la fois se méfier du régime mais aussi de ses voisins. Beaucoup de critiques disent que ce roman est autobiographique. Il est vrai qu’il fait écho à ce que la famille de l’écrivain a vécu. Lui aussi, a dû fuir son pays, se cacher pour éviter d’être tuer en tant que juif, il aura vu ses deux frères partir dans des camps mais heureusement ils en sont revenus.
Ce roman est tendre, drôle et tragique à la fois.
Merci pour cette jolie chronique ! Je suis toujours très heureux de lire une chronique de ce livre que j’avais beaucoup aimé lors de ma lecture. Comme tu le soulignes, Pavel réussit à être drôle et émouvant, dans un contexte si tragique. (pour info, ma chronique de l’époque :
https://etsionbouquinait.com/2016/12/24/ota-pavel-comment-jai-rencontre-les-poissons/)
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