Une guerre civile ? Non je n’ai rien vu.
La famille Naggar vit à Beyrouth depuis dix ans. Cette famille égyptienne biberonnée à la culture occidental ne s’intéresse pas aux tensions politiques et religieuses qui règnent dans le pays. Le père est libraire et coureur de jupon, la mère est baba cool et aime son meilleur ami gay et les trois enfants sont des fans de cinéma. Ils sont très loin de se préoccuper de la guerre civile qui gronde et pourtant elle va entrer dans leur vie bien malgré eux.
Bernard Boulad décide de raconter la guerre civile de 1975 à travers la vie d’une famille égyptienne qui n’en a rien à faire des histoires politiques et religieuses du Liban. Ils ne remarquent même pas qu’il se passe quelque chose, eux sont arrivés il y a une dizaine d’années et puis ils préfèrent la culture à la politique. Dans chaque conflit ou mouvement de protestation il y a ceux qui se sentent concernés, sont impactés par les événements et d’autres qui regardent ailleurs et continuent de vivre comme si tout était normal. Sauf que non, rien n’est normal et même ceux qui se croyaient à l’abri sont embarqués dans cette frénésie ambiante.
L’auteur a ajouté quelques pages au début de la bande dessinée pour expliquer comme la guerre civile est arrivée.
Un avis sur « La guerre des autres, Bernard Boulad & Paul Bona & Gaël Henry »