Ne soit pas si défaitiste, tout ira bien.
Fraichement diplômé de l’université de littérature de Roumanie, Marcel revient chez ses parents en Moldavie. Il a écrit son premier roman, il espère le faire publier… son bonheur est de courte durée. Son père a perdu son emploi, la retraite de sa mère est très maigre, les parents espèrent que Marcel trouvera rapidement un emploi. Le jeune homme va dans plusieurs maisons d’éditions mais personne ne veut le publier et malgré son diplôme, la littérature ne lui promet pas un emploi raisonnablement payer.
En 2020, les russes décident d’aider les pro-russes de Transnitrie a envahir la Moldavie pour se débarrasser de l’influence de la Roumanie. Nicanor professeur de littérature latine découvre avec stupéfaction la situation et décide de fuir le pays pour rejoindre la Roumanie. Arriver devant la douane, on ne le laisse pas passer son passeport roumain n’est plus valide depuis quelques mois.
Les romans prédisent souvent un futur peu glorieux et lorsqu’on lit ce roman en 2023, on peut se dire que l’imagination de l’auteur n’est vraiment pas loin de se réaliser.
L’écrivain moldave Iulian Ciocan imagine un romancier qui a écrit son premier roman en 1995 où il invente qu’en 2020 les russes envahiront la Moldavie. Les chapitres ne sont pas clairement définit, on passe d’une époque à une autre sans trop savoir si on est dans le présent (1995) ou dans le roman inventé (2020). De cette façon, l’auteur cherche à nous perdre, un peu comme les personnages qui sont en quête de repère, de stabilité… et en perte totale d’illusion. Dans chaque époque le personnage principale est confronté à une triste réalité et doit faire des choix qui ne le satisfont pas. Et dans des situations difficiles, on découvre le vrai visage des gens : en tant de guerre certains sont méchants et retourne leurs vestes, dans la pauvreté on fait des ronds de jambes face à des personnes juste pour avoir un peu d’argent.
Un excellent roman qui parle de 2022 et peut-être de demain.
Les vapeurs de l'est 
2 commentaires sur « Et demain les russes seront là, Iulian Ciocan »