L’herbe n’est pas plus verte ailleurs, elle est aussi sale et repoussante.
Agim et Bujar décident de quitter l’Albanie pour rejoindre l’Italie, terre de liberté et de stabilité. Sur le chemin, ils repensent à leurs vies, à ce qu’ils ont laissés. Bujar se souvient d’un enterrement d’un oncle dans la tradition musulmane. L’Italie ne se révèle pas être la terre promise, la vie est difficile pour les étrangers. Bujar se pose des questions sur sa sexualité, sur identité et la personne qu’il veut être. L’Italie sera une étape, il ira ensuite en Espagne, aux Etats-Unis, et finira en Finlande.
Ce roman est à l’image du personnage principal Bujar, complexe, désordonné et pourtant riche. Pajtim Statovic raconte la vie d’un jeune homme qui a quitté son pays pour vivre une meilleure vie ailleurs sans savoir qui il est, ce qu’il attend de la vie. Le début du roman est difficile à lire, il y a beaucoup de retour en arrière, on ne sait pas si le narrateur est un homme ou une femme. L’auteur l’a certainement fait exprès pour nous perdre et nous mettre dans la tête de son personnage. Ce personnage a beau déménager, construire une nouvelle vie à chaque fois, il n’est jamais satisfait parce qu’il ne se connait pas. C’est donc un roman qui parle d’immigration, de racisme, d’identité, de sexualité.
Un avis sur « La traversée, Pajtim Statovci »