Zouleikha ouvre les yeux, Gouzel Iakhina

Nous sommes en Sibérie, que peut-il nous arriver de pire désormais ?

Zouleikha vit avec son mari et sa belle-mère dans un village du Tatarstan. La vie est rude, Zouleikha doit s’occuper de la maison et de sa belle-mère sourde et aveugle. Un jour, des hommes arrivent au village, Moutarza son mari pensent qu’ils viennent réquisitionner de la nourriture et des animaux. Ces hommes viennent pour les kidnapper et les transporter loin de chez eux. Dans la bataille, Moutarza est tué, Zouleikha rassemble quelques affaires et quitte, le cœur serré, sa maison, son village.

Ignatov, jeune homme soviétique, convaincu qu’un avenir radieux attend les russes, sous la baguette de Staline, est chargé de débusquer les ennemis antisoviétiques. Cet homme entièrement dévoué à son devoir va transporter des femmes, des hommes, des enfants en Sibérie. Il se pensait à l’abri de tout, croyant sa vie exemplaire, mais ses amitiés et ses choix lui feront comprendre que les alliés d’aujourd’hui seront les ennemis de demain. 

La brutalité, la violence entre les hommes nous sautent aux yeux dès les premières pages de ce roman. La vie difficile de Zouleikha avec un mari autoritaire, sa belle-mère et le climat sont décrits dans les moindres détails. Plus tard arrive le long trajet éprouvant jusqu’au camp sur les bords de l’Angara. Cette violence est aussi vécue par le soldat Ignatov, il est au départ un soldat obéissant mais, au fil du temps, il comprend qu’il pourrait ne plus être utile. La deuxième partie est moins dure, Gouzel Iakhina a voulu se concentrer sur l’humanité, les fugaces moments de bonheur qui régnaient entre les détenus. Elle parle aussi des intellectuels prisonniers qui tentaient de faire vivre une vie culturelle, en parlant français, en écoutant de la musique ou en peignant des affiches.

Publié par lesvapeursdelest

La lecture a toujours été un de mes plaisirs favoris, j'ai donc fait des études pour être bibliothécaires. Chaque année c'est des milliers de livres qui sont édités, mais seulement une partie infime nous est dévoilé. J'ai eu envie, non pas de faire un énième blog sur la littérature dont on parle le plus, mais de parler des autres livres qui valent tout autant le détour.

2 commentaires sur « Zouleikha ouvre les yeux, Gouzel Iakhina »

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :